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Campagne du Soldat Arthur DUTHEIL

8éme Régiment d'Infanterie






Arthur DUTHEIL est appelé le 4 octobre 1910 et rejoint la 22ème Section d'Infirmiers Militaires, cantonné à Paris caserne Mortier.

Il est envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1912. Un certificat de bonne conduite lui est accordé.

Rappelé à l'activité par décret du 1er août 1914, il arrive au Corps le 13 novembre 1914. Il rejoint la 12éme Section d'Inirmiers Militaires de Limoges.


Il est blessé le 3 avril 1915 aux Eparges, plaie au thorax.


N'ayant aucun renseignements au sujet des diférentes opérations de la 12ème Section d'Infirmiers Militaires, il m'est impossible de décrire son parcours du 13 novembre 1914 au 19 novembre 1915.



Arthur DUTHEIL passe au 110ème Régiment d'Infanterie le 19 novembe 1915.


Le 110ème Régiment d'Inanterie quitte Sapigneul le 13 novembre 1915 et revient une fois de plus aux environs de Pontavert remplacer le 34ème RI. Il tient d'abord des lignes en avant du bois des Buttes et de la Butte de l'Edmond, puis prend comme limite à gauche le moulin de Pontoy (route de Pontavert à Craonne) et à droite les marais de Ployon. Les hommes doivent se livrer à d'incessants travaux d'assèchement pour que les tranchée soient habitables.

L'artillerie n'est active que par intermittence, la nôtre s'acharne particulièrement sur Craonne et Chevreux.

Ainsi se passe l'hiver pluvieux de 1915-1916 jusqu'au 11 février 1916 où le 231ème RI vient prendre sa place. L'attaque brusquée du 21 février sur Verdun termine définitivement cette guerre de tranchées.

L'ennemi déclenche une attaque foudroyante le 21 février 1916. il avance sur nos lignes pulvérisées, fait prisonniers les derniers défenseurs épargnés par le canon, s'empare des pièces d'artillerie. Le 25 l'ennemi est parvenu aux dernières défenses de Verdun, au pied du Fort de Douaumont, la situation est tragique.

Après un trajet rendu extrèmement pénible par la neige et le froid, les 3ème et 1er bataillons, débarqués aux portes de Verdun, passent la nuit du 25 au 26 à la caserne Marceau, et s'installent le 26 en formation préparatoire d'attaque dans le ravin à l'ouest de Fleury, face à Douaumont.

le 3ème bataillon occupe la lisière nord du village de Douaumont et s'étend à droite jusqu'au pied du Fort. Le soir même le 2ème bataillon et trois compagnies de mitrailleuses sont mis à dispositiondu Régiment.

Dès ce moment on est aux prises avec les pires difficultés. l'ennemi qui a un matériel formidable écrase de nuit et de jour, nos tranchées, aucune ligne de repli a été préparée, les hommes doivent se terrer dans les trous d'obus et creuser des abris individuels. Beaucoup de coureurs sont tués au cours de leur mission.

Un violent bombardement le 27 et l'apparition de nombreuses colonnes ennemies descendant la cote 147 par le ravin au nord-ouest de Douaumont et par le bois de la Vauche font craindre une attaque qui ne se produit pas.

Le 28 le bombardement reprend de plus en plus violent, achevant de détruire le village de Douaumont, plusieurs sections de mitrailleuses sont mises hors d'usage, nos pertes sont lourdes. A 15h00 l'attaque se déclenche. Les tranchées visées sont celles qui sont occupées par la 7ème compagnie. Les feux de la 8ème et de la 7ème compagnies enrayent cette première attaque. l'ennemi est contraint de battre en retraite en abandonnant de nombreux morts.

Un nouveau bombardement annonce une nouvelle attaque qui se produit à 16h00. La 7ème compagnie est entourée par l'ennemi. Le lendemain une compagnie du 73ème, renforçant le 110ème, tente sans succès une opération.

La elève est opérée dans la nuit du 1er au 2 mars 1916. Le lendemain alors que le régiment était au repos au sud du fort de Souville, il est alerté pour aller porter secours à la 3ème Brigade. Sa mission est de se porter au nord de Fleury. Enfin, à la tombée de la nuit, tout le 1er bataillon est porté sur les pentes sud-ouest de Douaumont.

Les journées du 4 et 5 mars sont calmes, on sent que l'ennemi qui a fourni un gros effort dont il n'a pas pu ou su profiter des avantages, a besoin de souffler.

Du 2 au 11 avril, le régiment cantonne dans la région de Dormans, puis se met en route pour relever le 123ème RI dans la région de Moulin au nord de l'Aisne.



Arthur DUTHEIL passe au 8ème Régiment d'Infanterie le 24 avril 1916.



Chemin des Dames.



Du 12 avril au 16 juillet, le régiment tient le sous secteur de Paissy, sur la Chemin des Dames, secteur à coups de mains réciproques. Relevé le 16 juillet, le 8ème R.I. remplace immédiatement le 33ème R.I., au nord de Vendresse, où il reste jusqu’au 25 juillet. Un court repos, une période d’instruction, quelques étapes à pied, par voie ferrée, en auto, et le régiment est à fin août, en arrière du front de la Somme.

Pertes durant ce séjour : Oficiers : 1 tué, 1 disparu, I blessé. Troupe : 27 tués, 8 disparus, 57 blessés.



La Somme.



Du 6 septembre au 5 octobre, le régiment prend une part glorieuse aux combats victorieux livrés par nos troupes. Du 12 au 19 septembre, il mène sept jours de lutte incessante qui lui font s’emparer du bois d’Anderlu, des tranchées de l’hôpital et du Trentin, de la ferme le Priez et ses organisations

Relevé dans la nuit du 19 au 20, par le 43ème R.I., il va au bivouac à l’ouest de Maricourt. Du 26 au 29 septembre, d’abord en réserve de la 1ère D.I., le régiment remonte en première ligne avec la 2ème D.I. Il s’empare des tranchées de Morval et de Prilep, aux abords de Sailly Saillisel. Il est relevé dans la nuit du 4 au 5 octobre par la 56ème D.I.

Le 21 octobre, transporté dans la région de Châlons-sur-Marne, le régiment occupe successivement, du 17 octobre au 28 novembre, au nord de Mesnil-les-Hurlus, le sous-quartier des Loups, puis le sous-secteur de Beauséjour. Il est ensuite relevé et cantonne à Varimont, puis à Aubigny et à Ramerupt.

Pendant les deux périodes de victorieux combats dans la Somme, le 8ème R.I. perdit : Officiers : 9 tués, 18 blessés. Troupe : 210 tués, 102 disparus, 842 blessés.



Beauséjour.



Le 7 janvier, le régiment monte en ligne dans le sous secteur de Beauséjour, où il relève la 51ème D.I. Des bombardements très violents les 12, 13, et 14 février, préparent une forte attaque ennemie qui se déclanche le 15. Malgré l’intense préparation d’artillerie et l’explosion de plusieurs mines, tous les éléments de l’ennemi viennent se briser contre le front du 8ème R.I., qui reste inébranlable.

Relevé le 27 février, le régiment est acheminé par étapes dans la région Chaudardes Concevreux, où il travaille à l’aménagement de son futur secteur d’attaque dans les bois de Beaumarais.

Pertes de ce secteur : Officiers : 1 tué, 1 disparu, 5 blessés. Troupe : 53 tués, 146 disparus, 146 blessés.



Offensive de Champagne - Chevreux.



Le régiment monte en ligne le 8 avril. Il doit s’emparer du bastion de Chevreux. L’attaque, déclenchée le 16, est arrêtée au bout de quelques minutes de progression par des nids de mitrailleuses nombreux ayant échappé à la destruction de notre artillerie. Mais seul de tous les régiments voisins, le 8ème R.I. pénètre fortement dans les lignes ennemies, s’y maintient jusqu’au 19 avril sous un bombardement effroyable et repousse de nombreuses contre-attaques ennemies.

Relevé le 19 ; après une période de repos de dix jours dans la région de Rebais, il accomplit une période d’instruction de vingt cinq jours aux environs du camp de Mailly, puis il est dirigé sur Provins, où il est maintenu au repos jusqu’au 8 juillet.

Pertes de ces offensives : Officiers : 7 tués, 4 disparus, 12 blessés. Troupe : 127 tués, 134 disparus, 698 blessés.







Arthur DUTHEIL décède des suites de ses blessures de guerre le 16 avril 1917 à Bastion de Chevreux (Aisne).




Il est cité à l'odre du égiment le 20 mars 1916, dans les jounées du 26, 27 et 28 évrier 1916 il a accompli sa mission d'agent de liaison sous une cannonade violente.